Myélopathie cervicarthrosique
Patient souvent adressé pour un syndrome du canal carpien, mais :
- Les douleurs, les troubles sensitifs, la systématisation motrice ne sont pas très clairs
- Stimulodétection peu probante. Pas de différentielle médio-ulnaire nette
- Tracé neurogène à la main avec unités géantes accélérées
- Il peut y avoir des fasciculations comme dans la SLA
- Réponses F allongées ?
Rechercher :
- Difficultés pour les gestes fins (se boutonner), gène à la marche (déficitaire ou spasmodique), troubles sphinctériens (peu fréquents).
- Examiner les membres inférieurs : signes pyramidaux ? Il peut aussi y avoir une ataxie d’origine cordonale postérieure
- Allongement des PES des membres inférieurs
Demander une IRM cervicale :
- La sténose s’accompagne d’une disparition du liseré de LCR en avant de la moelle.
- La myélopathie est signée par un ou plusieurs hypersignaux T2 dans la moelle.
Prendre un avis chirurgical spécialisé.
Il y a un risque de perdre la marche !
Polyneuropathies
Article à venir.
Ne pas oublier les atteintes centrales
Quand il n’y a pas d’amyotrophie ni de signes neurogènes à l’ENMG !
- Hémi ou monoparésie d’origine cérébrale (vasculaire, tumorale)
- Sclérose en plaque
- Tumeurs du SNC, métastases osseuses, épidurites, etc.
Sclérose latérale amyotrophique
C’est une atteinte dégénérative des motoneurones :
- De la corne antérieure de la moelle (amyotrophie)
- Du cortex cérébral, avec destruction consécutive du faisceau pyramidal (signes pyramidaux)
Il existe deux formes :
- Une forme bulbaire débutant par des troubles de la déglutition, de la phonation, de la motricité de la langue
- Une forme spinale avec amyotrophie des extrémités.
L’atteinte respiratoire détermine le pronostic vital. Un syndrome pseudo-bulbaire (rire et pleurer spasmodique) et des troubles cognitifs peuvent subvenir.
Caractéristiques à rechercher :
- Une absence de douleurs et de trouble sensitifs – au contraire de la myélopathie cervicathrosique. Mais l’association à un authentique syndrome canalaire carpien ou ulnaire peut être trompeuse !
- L’association de signes pyramidaux (réflexes vifs, signe de Babinski)
- avec un syndrome neurogène périphérique : unités géantes accélérées
- la présence de crampes et, surtout, de fasciculations très évocatrices.
Faire un EMG de la langue à la recherche de fasciculations : on pique sous le menton.
Le tableau clinique ci-dessus était évocateur d’une paralysie C8T1. Malheureusement, l’évolution a rapidement conduit au diagnostic
Traitement :
- Riluzole
- Autres traitements en cours d’évaluation…
Causes de douleurs non neurologiques
Certaines atteintes ostéoarticulaires ou tendinomusculaires peuvent donner des irradiations ascendantes ou descendantes trompeuses, mais :
- il n’y a pas de paresthésies ni d’engourdissement véritable (pas d’hypoesthésie)
- le trajet est souvent atypique
- on trouve des signes cliniques objectifs à la palpation, à la mobilisation, aux mouvements contrariés
Douleurs d’épaule
- Coiffe +- long biceps : projection possible au V deltoïdien, irradiations de trajet antérieur. Examen : élévation au zénith, test de Jobe, rotateurs, long biceps
- Acromioclaviculaire
- Epaule douloureuse instable : manoeuvre de l’armer.
- Capsulite : limitation douloureuse de l’abduction et de la rotation latérale. Demander une scintigraphie
- PPR : douleur des ceintures, VS élevée.
Au coude :
- Epicondylite
- ou douleur articulaire : radio-humérale, radio-ulnaire supérieure
- versus branche motrice du nerf radial
- Epitrochléïte sans compression du nerf ulnaire
A la main :
- Rhizarthrose, douleur scaphotrapézienne, nécrose semi-lunaire, douleur pisiforme, arthropathies MCP, IPP, IPD, radio-ulnaire inférieure (arthrose, PR, CCA)
- Tendinites : de Quervain, ext radial du carpe, fléch ulnaire du carpe
- Dupuytren : indolore
- Algodystrophie : penser au syndrome épaule-main. Scintigraphie.