Protocole

Stimulation paume poignet du médian

Stimulation IPP poignet du médian

Les électrodes peuvent être placées :

  • sur la peau de la zone sensitive du nerf concerné
  • sur le nerf sensitif ou mixte.

Deux modes sont possibles : orthodromique (ci-dessus) ou antidromique (ci-dessous).

Cutané médial de la cuisse,
stimulé en dedans de l’EIAS, recueil à la peau

Fibulaire stimulé au bord antérieur de la fibula,
recueil à la peau

Le moyennage : les réponses sensitives sont beaucoup plus faibles que les réponses motrices et facilement noyées dans les parasites. On fait donc un moyennage sur 1 à 10 stimulations, selon les besoins. Plus le tracé de base est plat, moins il faut de répétitions.

La réponse normale : le pic est fin, surtout aux membres supérieurs, l’amplitude est de 1 à 20 µV.

VCS = latence/distance. On peut directement calculer la vitesse sur la distance entre les électrodes car il n’y a pas de synapse à prendre en compte. VCS normales à la main : 45 m/s pour le pouce, 50 m/s pour les doigts longs.

Stimulation du médian à la paume, puis de chacun des doigts, recueil sur le médian pour les 4 premiers et sur l’ulnaire pour les deux derniers. Aspect et valeurs sont normaux.

Altérations des réponses sensitives

Syndrome du canal carpien : à droite, double pic sur le 4ème doigt. A gauche, diminution d’amplitude et étalement des réponses sensitives

Les pièges de la stimulodétection sensitive

Le bruit électrique : vérifier l’électrode de terre, débrancher la table électrique, le patient doit être bien détendu.

La stimulation d’axones moteurs : les réponses sont beaucoup plus grosses (par exemple, stimulation du nerf ulnaire au lieu du nerf cutané médial de l’avant-bras). Il faut diminuer l’intensité de stimulation (moins de 10 mA), changer le sens de la stimulodétection.

Nerf cutané brachial de l’avant-bras : réponse sensitive petite et fine. Nerf ulnaire : réponse ulnaire ample et large. Attention à ne pas confondre le début de la réponse ulnaire avec une réponse sensitive.

Réponses faibles, artefact de stimulation : nettoyez la peau à l’alcool (éliminer la sueur), mettre de la pâte conductrice si la peau est sèche, aussi bien sous la stimulation que sous la réception.

Réponses globalement ralenties : c’est souvent dû à des mains froides. Passez les mains sous l’eau chaude pour le vérifier. La constatation d’un ralentissement global des réponses sensitives n’est pas une donnée très spécifique. Dans les polyneuropathies, les troubles de conduction, diffus ou segmentaires, sont appréciés sur les vitesses de conduction motrices.